Beaucoup de sportifs ayant un trouble visuel – myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie… – souhaitent se passer de lunettes et de lentilles pour pratiquer leur activité sans contrainte ou risque de casse. Pour cela, une solution existe : la chirurgie réfractive. Mais quelle méthode faut-il privilégier dans ce cas de figure ?

Les besoins des sportifs en matière de chirurgie réfractive

Les sportifs ont des besoins visuels selon leur discipline. Ainsi, les sports de contact, comme le rugby, ceux nécessitant une vision de précision, tels que le tir ou le golf, ou les activités aquatiques, leur imposent des contraintes particulières. Ce qui signifie que le type d’opération a une incidence directe sur leur pratique.

Rappelons que, d’une manière générale, la chirurgie réfractive s’impose comme solution idéale pour corriger les troubles visuels et permet une liberté retrouvée dans la pratique sportive.

Les principales techniques de chirurgie réfractive pour les sportifs

LASIK : une référence pour les sportifs polyvalents

La chirurgie au LASIK est l’une des méthodes les plus utilisées par les chirurgiens ophtalmologistes. Cette technique utilise un laser pour remodeler la cornée et corriger la vision. Elle convient particulièrement aux sportifs polyvalents, car la récupération est rapide et les résultats sont stables. Les patients peuvent reprendre leur sport après une période de quelques jours à une semaine, selon l’intensité de leur activité. Cependant, pour les sports de contact, il est préférable d’attendre un mois pour éviter les risques de déplacement du volet cornéen.

SMILE : parfait pour les sports de contact

Ensuite, le SMILE est une méthode plus récente et innovante qui utilise un laser femtoseconde pour corriger la myopie et l’astigmatisme. Ce procédé est particulièrement adapté aux sportifs qui pratiquent des disciplines à fort risque de choc, comme le rugby ou le judo. Elle apporte en effet une plus grande résistance mécanique de la cornée et réduit les risques post-opératoires liés aux traumatismes.

PKR et TransPKR : des solutions sûres pour les sportifs actifs

Ces deux techniques de chirurgie réfractive utilisent un faisceau laser excimer pour corriger les défauts visuels. Le laser agit directement sur la surface de la cornée, sans nécessiter de découpe. En modifiant le rayon de courbure de la cornée, il permet de rétablir une réfraction oculaire optimale, soit la manière dont la lumière pénètre dans l’œil et atteint la rétine. Ce type de correction chirurgicale améliore la netteté de la vision et traite des anomalies comme la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme.

Par ailleurs, la PKR et TransPKR apportent aux patients les mêmes avantages et présentent des risques similaires. Ils sont entre autres adaptés aux personnes qui pratiquent des sports extrêmes, notamment en milieu marin ou en altitude.

Quand reprendre le sport après une chirurgie réfractive ?

Le retour au sport après une intervention dépend de la technique choisie et de l’intensité de l’activité. Pour des sports doux comme la marche ou le yoga, la reprise peut être envisagée seulement quelques jours après l’opération. En revanche, pour des sports à fort impact comme le rugby ou la boxe, une pause de plusieurs semaines est bien sûr recommandée pour garantir une cicatrisation optimale et se garder de tout risque de coups qui entraîneraient des complications.

Pour les sportifs pratiquant des disciplines aquatiques, il est essentiel de respecter les consignes du chirurgien concernant l’exposition à l’eau, afin d’éviter toute infection. 15 jours sont ainsi nécessaires. Mais après ce délai, il vous recommandera le port de lunettes de piscine ou de plongée.

Conclusion

Amateur de fitness, de rugby, nageur régulier ou adepte des sports extrêmes : la chirurgie réfractive est une solution pour éviter le port de lunettes ou de lentilles. Mais le choix de la méthode reviendra au chirurgien selon votre pratique et votre trouble visuel.

La seule véritable contrainte dans le choix des activités sportives concerne les sports de contact impliquant des impacts répétés à mains nues sur l'œil. En revanche, les disciplines utilisant des protections, comme la boxe avec gants, ne posent généralement pas de problème, car la taille des gants empêche un contact direct avec le globe oculaire, l'impact étant stoppé par l'orbite.

Pour les autres sports, aucune restriction spécifique n'est nécessaire, quelle que soit la technique pratiquée. Il est donc important de rassurer les patients, sur la compatibilité de leur pratique avec la chirurgie réfractive.

Chez Clinique des Yeux nous réalisons régulièrement des interventions LASIK sur des footballeurs ou rugbymen professionnels. Il est essentiel de dédramatiser la question du sport après l'intervention