Quels risques avec la chirurgie réfractive

Comme pour toute intervention chirurgicale, le risque zéro en chirurgie réfractive n’existe pas. Certaines bonnes pratiques peuvent vous aider à vous préparer au mieux.

  • Bien choisir son chirurgien ophtalmologiste.

Cela peut sembler évident, et pourtant. Avoir confiance dans le cabinet d’ophtalmologie, se sentir en sécurité avec le chirurgien qui va vous opérer est vital pour le jour de l’opération chirurgicale et pour la convalescence.

  • Préparer les questions que vous poserez le jour de la visite préopératoire.

Vous vous êtes renseigné, des amis, voisins, internet vous ont donné plein d’informations concernant les techniques utilisées pour les opérations des yeux, peut-être même avez-vous consulté une page d’histoire sur la chirurgie réfractive.

  • La meilleure source d’information provient des chirurgiens, voilà pourquoi.

 Il vous connaît et saura vous dire si vous êtes opérable. Il vous expliquera en quoi la chirurgie réfractive s’adresse à vous et ce qu’est exactement la chirurgie réfractive en adaptant le discours à votre situation, c’est à dire qu’il aura identifié précisément votre défaut visuel et compris vos attentes.

  • Notez les questions qui vous viennent avant de prendre rendez-vous, afin de les poser le jour de la visite préopératoire, ne comptez pas sur votre mémoire.
  • Posez des questions sur l’hospitalisation en elle-même, sera t elle en ambulatoire ? L’opération portera-t-elle sur les deux yeux ? L’anesthésie sera-t-elle une anesthésie locale, une anesthésie générale ?
  • Faites-vous préciser les bénéfices attendus de cette chirurgie des yeux, mais aussi les risques encourus.

N’oubliez pas, ce n’est pas parce que les risques existent qu’ils vous arriveront.

Les effets secondaires bénins

Comme dans toutes les techniques chirurgicales, certains effets indésirables sont systématiquement ressentis, ce sont des suites opératoires liées à la technique utilisée. Ils sont transitoires.

Certains effets par contre ne sont jamais ressentis par les uns et peuvent survenir et parfois persister jusqu’à devenir définitifs chez les autres.

Vous trouverez ci-dessous des chiffres issus pour la plupart d’une étude portée par la Food and Drug Administration (FDA), l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, dont les premiers résultats ont été diffusés en octobre 2014.

Une autre de nos sources est une enquête de l’ANSM auprès des fabricants de lasers sur leurs données internes concernant les effets indésirables et complications en lien avec la technique chirurgicale LASIK.

Vous informer est important, votre praticien est à votre disposition pour vous apporter toute information complémentaire nécessaire. 3 effets secondaires bénins peuvent être répertoriés.

Les effets de halos

Un phénomène d’éblouissement et de halo régresse entre 1 et 3 mois après cicatrisation. Lorsqu’ils persistent, ils peuvent nécessiter une intervention de chirurgie correctrice.
Par ailleurs, quand le diamètre du volet cornéen est trop petit par rapport à la taille de la pupille, la vision nocturne peut être altérée.

La sécheresse oculaire

C’est la complication la plus fréquente. Les patients présentant une sécheresse oculaire, avant l’intervention peuvent développer une aggravation transitoire ou définitive de cette sécheresse. Les résultats de l’étude de la FDA de 2014, indiquent un taux d’apparition de sécheresse postopératoire après une intervention au laser de type LASIK proche de 30 % pour des patients qui ne présentaient pas de sécheresse oculaire avant l’opération.
L’étude précise également que différents niveaux de sécheresse sont rapportés 3 mois après l’intervention :

  • 23 % de sécheresse légère
  • 3 % de sécheresse modérée
  • 3 % de sécheresse sévère

La plupart du temps transitoire, cet effet peut persister dans le temps. Avant d’utiliser collyre et autres médications, il faut en parler à votre ophtalmologue, seul habilité à vous conseiller.

La sur ou sous correction

Parfois la correction attendue n’est pas atteinte lors de l’intervention. Ces situations rares (- de 3%) peuvent nécessiter de faire une opération supplémentaire. D’autres effets, rarissimes ceux-là, peuvent avoir lieu.

Les effets rarissimes

Infections et Inflammations

Jusqu’à 1 % des cas.

Volet cornéen

Jusqu’à 1,5% des complications rencontrées sur la surface cornéenne sont dues à sa découpe.

Une cicatrisation anormale provoque une opacification de la cornée dans 5,3% des cas.

Le déplacement du volet est de 2% en LASIK toutes techniques confondues. La part est plus faible dans le cadre de l’utilisation du laser Femtoseconde.

Vision dédoublée

Jusqu’à 2% des cas rapportés. Cela sera corrigé avec le port de lunettes. La lentille de contact est une autre option. La troisième option est l’intervention chirurgicale de retouche.

Réduction de l’acuité visuelle

Exceptionnelle. (-0,5% des cas)

Les résultats d’une opération des yeux ne sont pas forcément définitifs. En effet, la correction évolue naturellement selon son âge. Il est important d’en être conscient.

Votre chirurgien ophtalmologiste est à votre disposition pour toute question liée aux effets secondaires.

Comme pour toute intervention, le risque zéro n’existe pas, mais les taux sont globalement faibles. La chirurgie au laser est fiable, tournée vers l’avenir, pour le meilleur de notre vision.