La PKR : la photokératectomie réfractive de surface

La PKR, autrement appelée « laser de surface » est la plus ancienne technique de chirurgie laser des yeux traitant la myopie.

Cette technique de chirurgie réfractive existe en France depuis 1991, ce qui en fait la plus sûre avec 30 ans de recul.

Ce traitement laser des yeux est encore très pratiqué aujourd’hui par les chirurgiens ophtalmologistes. Décidée par ce dernier après un rendez-vous préopératoire, cette chirurgie oculaire se pratique dans une clinique de la vision ou un service hospitalier dédié.

Quel est le principe de la PKR ?

PKR classique (ou conventionnelle)

Vous serez sous anesthésie alors que le chirurgien procèdera à l’ablation de la couche la plus superficielle de la cornée, l’épithélium, sur un diamètre de 8 à 10 mm au centre de la cornée.

Cette opération technique est pratiquée après application d’alcool pendant environ 20 secondes. Elle est réalisée manuellement par le chirurgien ophtalmologiste. Ceci permet ensuite l’intervention du laser Excimer afin de sculpter, remodeler la courbure de la cornée de la façon la plus adaptée en fonction du défaut visuel du patient. On parle alors de photoablation exécutée par le laser Excimer.

PKR transépithéliale (ou Trans-PKR)

Le déroulement de l’opération diffère de la PKR classique dans la méthode d’ablation de l’épithélium.

En effet, l’épithélium est retiré par vaporisation des tissus au laser Excimer.

Dans cette méthode, il n’y a donc ni application d’alcool sur la cornée, ni enlèvement manuel de l’épithélium.

Deux techniques chirurgicales sont donc possibles pour cette intervention au laser.

Le reste de l’intervention, c’est-à-dire le rabotage de la cornée pour corriger la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme, est exactement identique à la PKR classique.

L’épithélium repousse en 48 heures environ et la qualité de vision est totalement récupérée en 3 semaines. Le fait notable dans cette intervention est l’utilisation d’un seul laser contrairement à la technique du LASIK, ou celle du laser Femtoseconde, ou Femto.

Ce traitement laser des yeux est-il efficace ?

Ce traitement laser existe depuis 1991, ce qui en fait l’une des techniques chirurgicales la plus utilisée et la plus éprouvée.

Une telle technique n’aurait pu exister aussi longtemps si son efficacité n’était pas avérée. Parmi les avantages notables qui concourent à sa grande longévité, nous pouvons citer :

  • Le rabotage ou photoablation de la cornée se fait en surface.

Cela permet à la PKR d’être la moins invasive des techniques utilisées pour l’opération des yeux

  • Il y a absence de découpe de capot.

Il y a donc limitation d’un risque lié au LASIK, à savoir le risque de déplacement ou de dislocation du capot en cas de traumatisme oculaire.

Tous ces avantages ne doivent pas faire oublier que, comme dans toute intervention chirurgicale, des inconvénients existent. Les deux effets indésirables majeurs de la PKR sont :

  • De fortes douleurs opératoires dans les 5 minutes qui suivent l’opération. De fortes sensations de brûlure qui durent 48 h, soit le temps de repousse de l’épithélium. Elles s’accompagnent d’un larmoiement excessif et d’une sensibilité accrue à la lumière.

Des dispositions postopératoires sont prises pour vous permettre de vivre au mieux ce moment douloureux.

  • Le patient doit donc rester dans l’obscurité, les yeux fermés pendant ce laps de temps.
    • Une fois ces 48 h passées, le patient peut à nouveau ouvrir les yeux. Il aura alors une vision floue, puis il retrouvera une acuité visuelle correcte au bout d’1 semaine et une bonne vision totale au bout de 3 semaines.

Il faut donc prévoir un temps de récupération post-opératoire suffisant lorsque l’on projette de se faire opérer.

La PKR : pour qui ?

La PKR est conseillée en cas de faibles myopies, c’est-à-dire inférieure ou égale à moins de 3 dioptries. Elle peut être considérée parfois comme de la chirurgie esthétique, toutefois elle est recommandée dans les cas suivants :

  • Cornée fine
  • Cornée irrégulière
  • Kératocône fruste (kératocône est une maladie de la cornée qui va lentement passer d’une forme grossièrement sphérique à une forme très irrégulière et amincie d’allure conique (ectasie vers l’avant))
  • Pratique de sport de combat ou métier à risque de prendre un traumatisme dans l’œil (l’absence de capot sécurise le bénéfice retiré de l’intervention.)