Quelle technique de chirurgie réfractive choisir ?

La chirurgie réfractive moderne permet une correction de la vision durable pour les patients présentant une amétropie.

Cette chirurgie des yeux permet au patient qui en bénéficie de ne plus porter de lunettes et/ou des lentilles.

Depuis 1990, date de son homologation, le traitement au laser Excimer est la référence.

Il a apporté deux facteurs d’une importance énorme dans la chirurgie au laser, la sécurité et l’efficacité.

Les avancées de la médecine ont depuis, vu la naissance de lasers supplémentaires comme le LASIK (avec l’aide d’un microkératome) et le LASIK FEMTOSeconde ou Femto-LASIK.

Ces découvertes permettent de traiter la myopie, mais aussi l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie de façon durable et fiable. Si tous ces troubles visuels sont opérables dans la plupart des cas, cela ne veut pas dire que tous les patients sont opérables.

Comment cela se passe-t-il ?

Après une prise de rendez-vous en cabinet d’ophtalmologie, un bilan préopératoire est dressé. Il répond à deux questions essentielles :

Le patient est-il opérable ?

Parmi les différentes techniques chirurgicales existantes, quelle est la technique la plus adaptée et lui apportera efficacité et sécurité ? Si le patient est éligible, l’hospitalisation sera courte. L’intervention chirurgicale sera planifiée en clinique de chirurgie réfractive sous anesthésie locale (collyre), et les deux yeux seront opérés le même jour.

La PKR

La PKR, ou laser de surface, (le rayonnement laser est appliqué sur la surface de la cornée) est la plus ancienne technique de chirurgie oculaire. Elle existe en France depuis 1991.

Elle fait appel au laser Excimer (vient de l’anglais excited Dimer) qui est lui-même une référence dans le milieu de la chirurgie réfractive moderne.

Cette technique permet une amélioration de la vision grâce à la modification de la forme de la cornée.

La PKR sert à corriger la myopie couplé à de l’astigmatisme mais aussi les faibles astigmatismes seuls. Il existe deux types d’interventions chirurgicales PKR.

La PKR classique, également appelée la PKR conventionnelle

Cette technique manuelle permet au chirurgien ophtalmologiste de procéder à l’ablation de l’épithélium au moyen d’une éponge après avoir appliqué une solution diluée.

La PKR Trans épithéliale, tout laser

Dans ce cas, l’épithélium est photo-ablaté par le laser Excimer. C’est-à-dire que c’est le laser qui procède à la découpe de l’épithélium.

Comment choisir la bonne PKR ?

Le choix de la technique de correction revient au chirurgien ophtalmologue et à son patient. A noter, la procédure conventionnelle est plus rapide et peut convenir à des myopies faibles. Dans les cas de myopies plus fortes (de -5 à -6D) la technique manuelle sera peut-être préférée afin de limiter la dose totale de laser utilisée sur le tissu cornéen (et éviter ainsi l’apparition d’un haze, complication liée à un excès d‘exposition au laser).

Le LASIK

Laser assisted in Situ Keratomileusis en grec, traduction « sculpture de la cornée effectuée en son sein »utilise également le laser Excimer.

Le LASIK permet la correction de la myopie, l’astigmatisme, l’hypermétropie et la presbytie.

Ici pas d’ablation de l’épithélium, mais une découpe incomplète du capot cornéen avant l’action du laser Excimer pour corriger le défaut. Les avantages : une intervention moins douloureuse et un rétablissement de l’acuité visuelle du patient plus rapide.

Il existe deux possibilités de découpe du capot cornéen.

La découpe mécanique

Elle se fait à l’aide d’un Microkératome, instrument ressemblant à une lame. C’est le chirurgien qui procède à la découpe du capot et le soulève pour permettre l’action du laser. Le chirurgien vient rabattre ensuite le capot sur la cornée. Cette technique a aujourd’hui quasiment disparue car elle est moins sécurisée.

La découpe au laser Femtoseconde

A voir dans le chapitre dédié.

Le laser Femtoseconde

Le laser Femtoseconde permet la découpe du capot au laser ce qui offre une découpe précise, sécurisée et de taille réduite par rapport à la découpe mécanique. La guérison est donc encore plus rapide.

PKR ou LASIK

Le choix se fera sur un autre critère que le type de correction de la vision à apporter. Ce sont les ophtalmologistes qui décident en fonction de chaque patient la technique qui sera la plus adaptée. Par exemple, pour les patients dont la cornée est fine, c’est la PKR qui sera privilégiée. Les personnes qui pourront avoir recours au LASIK supporteront une douleur post-opératoire qui sera moins importante puisque l’épithélium n’est pas enlevé. La réaction inflammatoire sera moins forte et la récupération plus rapide.